Louisette

s'amuse avec ses bouclettes, sautille, somnole, rêve, raconte sa vie.

Dimanche 18 septembre 2011 à 20:58

Tantot dans l'univers folk. Les plumes dans les cheveux, le bois au bout de mes doigts, celui de mon ile. Des tresses cachée plus ou moins ordonnée dans ma crinière et l'esprit voyageur.
Ou alors dans un monde d'avantage bucolique. Rêveur, doux et rosé. Champêtre, c'est de la dentelle autour de mes cuisses qui vient fricotter avec les herbes folles des prés regorgeant de bêtes folles, papillons.
Mais hier c'étaient les relents de drogue, les rango' et le rock '60 qui m'a un peu ramenée dans la troisième facette de ce qui fait de moi une personne à part entière. Plus ou moins acceptable, acceptée et assumée. C'est étrange de se voir aussi... déviante. Différente. Multiple et une seule à la fois. C'est pas désagréable. Mais c'est déboussolant lorsque l'on dévie, plus ou moins consciemment. ( la drogue n'étant qu'un souvenir et non un fondement de ma personnalité. Plutot une erreur qui m'a marquée à vif et qui est mon exemple par excellence pour illustrer " apprendre de ses erreurs..." )
Juste au moment ou j'avais perdu l'esprit positif que je m'étais auto imposé depuis quelques semaines, Cette grande folle est venue me kidnapper. C'est drôle comme le hasard fait bien les choses. Arrivées au milieu d'un champ ou des tables, des lampions, une scène et des gambettes en cuir s'entassaient autour de futs de bière, j'ai tout de suite remarqué ma tenue de circonstance...
Slipknot passe en fond sonore. Des barbes. Une odeur alcoolisée. Des photographes avec de longues tignasses plus longues et lisses que le cul des soeurs Olsen ... ça sent le viking, la bonne musique et le concert sous les étoiles avec un bon verre de vin blanc à la main.
Effectivement, si on fait impasse sur la rencontre déplaisante du père de Justine, veuf, con, gros et en manque de cul,
ou encore du minimoy de 55 ans prénommé sex machine qui a sodomisé mon sac
ou alors de Balou, le mec qui a essayé de se la jouer cowboy et de me balancer une corde autour des épaules pour me faire danser sur du metallica avec ses bourlets,
de la bouffe au persil et des relents d'haleines campagnardes
la soirée était... Vraiment bonne. Même ces petites fausses notes mettaient le ton dans cette nuit glacée.
Ou alors c'est parce que je suis trop obnubilée par mes moments d'osmose entre la musique transcendante, l'alcool dans le sang, le cadre et le guitariste soliste sur lequel j'ai du fantasmer comme jamais pendant de longs, longs et interminables morceaux. L'air de dédain en plus , pour ne pas avoir l'air affamée, biensure... Sauf que, j'ai pas été franchement futée...
Bref. Le fait qu'il vienne boire avec moi, au milieu de ce champ, son charisme, sa façon de jouer, de parler, ses yeux bleus. La phrase de la soirée " On m'a dit que tu étais la plus belle de la soirée. C'était vrai . " Oui. Et lui, il a été le plus beau aussi, forcément...
C'est toujours ce genre de personne que j'approche plus ou moins volontairement. Bad ass. Connard . Dom Juan. Leader à la con. Pure morceau fantasmagorique. Mais l'ancien connard guitariste aimant à groupie a fini par se taper la feu meilleure amie thon qui écartaient les cuisses si facilement, que toutes ces idées ont explosées dans ma tête.
Super le tact légendaire issu de mon impulsivité maladive a réussi à m'achever. Le rembarrer comme une merde ça m'a condamnée à fantasmer sur ce morceau comme une attardée en grève de la faim depuis des siècles... pour toujours. Je ne dirais pas que je suis en manque, que je suis seule à refaire un remake de film traitant d'un big bang meurtrier ou il en resterait qu'un , qu'une , moi. Non. Je suis pas seule à ce point non... Je suis alerte. Réactive.
merde...

Lundi 12 septembre 2011 à 18:51

C'est un lundi un peu à l'opposé du précédent si on prend un peu de recul - si besoin-
ça me semble tellement flagrant... Il parrait que la diversité, ça fait du bien. Bah pour que ça fasse du bien, là, il faut avoir mal un gros coup , dites moi ? Parce que là on a un jeu sur l'extreme assez insupportable au point de vue émotions... Ma rentrée au lycée s'est incroyablement bien passée. Tout était fluide, intéressant et chaleureux. Même les enjeux que l'on nous citait était listés,imposés d'une façon plutôt acceptable , agréable. " Vous allez morphler, en art "
Oui, mais c'est de l'art mon cher monsieur. C'est comme le chocolat. Les poignées d'amour, ça me plait. Et c'est tout. Tout sourire, des couleurs sur mes joues.
Aujourd'hui j'ai trébuché. Ca aurait du me mettre la puce à l'oreille. Lundi dernier j'ai sautillé. Ca aussi ça aurait du me mettre la puce à l'oreille. Je m'en veux presque d'avoir été aussi innatentive à ces choses auxquelles je donne beaucoup d'importance et de temps d'ordinaire...
J'ai été achevée, les idées ont fusées dans tous les coins, j'ai été au paroxysme de l'utilisation d'arguments, de self controle et de mascara qui coule avec un petit plus " on va essayer de ne pas beggayer "
On était loin du sourire aujourd'hui. Les couleurs étaient plutôt froides, ternes. J'ai de la peine pour mes joues. Pour eux. D'avoir été piégés par leur propre système.
Mais mon papa était là après. J'ai bien fais de me contenir lorsque tous ces abrutis s'acharnaient lachement contre moi pour une broutille abrutissante. ne jamais regretter, ça c'est une résolution qui me plait. Celle de ne rien faire de stupide pour ne rien avoir à regretter, je l'aime encore plus. Parce que sans ça, j'aurais passé une journée plus difficile.
Elle n'était pas si mal que ça finalement. Je me sens calme, rassurée, au chaud, près de ma petite bougie gourmande, Norah qui me chuchote de jolies mots dans les oreilles et le ventre remplit. j'aime les croissants que mon père achète. Rien que pour nous. Parce que les poignées d'amour, c'est beau. Doux. Charmant.
ça me fait de la peine de le savoir malade. Tellement de peine. Alors savoir que devenir quelqu'un d'épanouie, complète et qui s'assume ça lui réchauffe le coeur et toute sa fierté de papa, ça me permet d'être encore plus déterminée.
Bonne soirée

Dimanche 11 septembre 2011 à 17:07

Cette année, je la trouve étrange. Elle me fait prendre conscience du temps qui passe. Le temps si abondant que l'on m'a promis qui se défile un peu vite entre mes mains. Ca me fait ça quand je fais tomber une bobine de fil et que je la regarde rouler. Elle va toujours plus loin que ce que j'aurais pu imaginer jusqu'à ce que ça arrive enfin. " tiens, elle a roulé jusqu'à la porte d'entrée "
Je pense à cette année qui va déterminer le reste de ma vie de "grande" . Je pense que les années précédentes m'ont fait tomber jusqu'à cette porte, la Terminale. " La doxa, il faut la remettre en doute. Prendre du recul par rapport aux idées reçues et aux habitudes qui nous entourent" Je veux bien, Monsieur Philosophie. Mais tout ça, ça me fait tomber, encore. Tiens pour une fois, je suis pas tombée amoureuse... Mais c'est pas plus mal. Je suis tombée encore sur cet état qui me donne l'air bête. Encore. Cet état qui me fait tomber de haut quand je partage ma façon de penser sur cette année qui est importante, quoi qu'on puisse dire. Non ce n'est pas rien. Pour certain ce n'est plus grands choses. Pour moi, c'est beaucoup. Nuance...
Avoir un dossier correct, bon, moyen, passable ou exceptionnel. Changer de filière, changer d'avis, changer tout court pour devenir grand. J'ai un peu peur des mises à jour. Ca me fait tomber sur cette expression pessimiste " On sait ce que l'on perd, pas ce que l'on gagne " Je la vois d'un mauvais oeil, cette expression, puisque les mauvaises surprises ont pris le pied sur les moins mauvaises.
Mais je peux toujours plus ou moins essayer de tomber sur quelque chose de pas trop désagréable... 
D'un côté, cette année importante, je l'attends depuis longtemps, tout en ayant été effrayée depuis qu'on m'en a parlé pour la première fois. Elle me fait retomber dans cet état de choc émotionnel que m'a procuré le film " le premier jour du reste de ta vie " 
Tant de choses sont là, se font sentir ou s'annoncent sous ces jours qui filent. 
Papa est malade. Maman a peur. Papi est fou. Je suis si folle de peur que j'en suis malade.
Alors j'écris, je relativise, et je précise que je suis heureuse. Non pas que je me complaise dans les aléas de la vie plus ou moins désastreux, surprenants, plus ou moins irréversibles. Non. J'aime cette vie. Les fausses notes, les pages blanches, les hachures, l'encre violette qui sent si bon. j'aime Ma vie. Alors je la gribouille un peu ou je veux. Avec des pinceaux, des photos et un clavier. J'aime avoir ce choix, dans la représentation de mes petites histoires. Ca me permet d'avancer, d'annalyser, d'accepter tout ce qui formera ce que je suis et ce que je comprends au fil du temps.
Bienvenue.

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